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Hey, have you met Folksonomy?

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Folksonomie ? Quésaco ?

Avez-vous déjà été confronté au terme Folksonomies ?

Et pourtant… la plupart d’entre nous les pratiquons au quotidien. Comment cela, me réponderez-vous?

Mais c’est élémentaire, mon cher internaute : en utilisant des hastags sur Twitter, en marquant une personne sur Facebook, en épinglant une image sur Pinterest, ou encore en indexant nos documents favoris sur Diigo… mais je sens que je vous perds avec tous mes exemples.

Pour mieux comprendre ce que sont les folksonomies, revenons la définition qu’en donne l’Office Québécois de la langue française : [1]

Système de classification collaborative et spontanée de contenus Internet, basé sur l’attribution de mots-clés librement choisis par des utilisateurs non spécialistes, qui favorise le partage de ressources et permet d’améliorer la recherche d’information.  

Version francisée du mot anglais « Folksonomy » (de folks, les gens, et taxonomy, classification hiérarchisée), créé par Thomas Vander Wal,[2] ce terme désigne donc l’action d’indexer soi-même ses contenus sur le web, de manière libre, et en fonction de ses besoins propres. Ce phénomène, apparu aux alentours de  2004, prend de l’ampleur dès 2005, notamment via l’usage de tags sur des blogs et des réseaux sociaux comme Flickr ou Delicious.

En fonction du but de l’usager, les folksonomies peuvent prendre différentes formes.

Dans le cas des narrow folksonomies, le but de l’usager est de créer des contenus dans un but très personnel : pour sauvegarder des contenus, ou garder une trace (ex : photos), en utilisant des tags qui ont du sens pour cet usager, mais pas nécessairement pour le reste de la communauté. Ça peut être le cas sur Diigo lorsqu’on choisit l’option “private” en sauvegardant un favori. Le but n’est pas d’interagir, ou de produire des contenus pour les autres.

Dans le cas des broad folksonomies, l’usage est tout autre : on produit ici des métadonnées, en utilisant des tags variés, mais le but est de partager ces contenus avec les autres usagers : l’utilisation de mots clés accessibles et compréhensibles de tous est donc indispensable. C’est avec ce type de folksonomies qu’on peut notamment évaluer l’impact de certains sujets sur les usagers, en consultant les tendances actuelles, comme par exemple sur Twitter ou Instagram, où on peut vérifier quels sont les hastags les plus employés du moment.

Indexation et classement

Mais alors, en quoi les folkonomies varient des méthodes de classement plus traditionnelles, et donc professionnelles, basées elles aussi sur une logique d’indexation?D’un point de vue documentaire, qu’est-ce qui différencie l’indexation au sens classique du terme des pratiques des folksonomies? Revenons une fois de plus à la base, c’est-à-dire à la définition de l’indexation. Voici celle qu’en donne l’ADBS dans son glossaire : [3]

Processus destiné à représenter, au moyen des termes ou indices d’un langage documentaire ou au moyen des éléments d’un langage libre, les notions caractéristiques du contenu d’un document (ressource, collection) ou d’une question, en vue d’en faciliter la recherche, après les avoir identifiées par l’analyse. Les combinaisons possibles des notions identifiées sont représentées explicitement (indexation précoordonnée) ou non (indexation postcoordonnée) en fonction des possibilités du langage documentaire utilisé.

L’indexation est donc caractérisée par plusieurs éléments : la mise en évidence des notions clés d’un document, au moyen de termes ou d’indices, après un travail d’analyse, afin de faciliter les recherches de futurs utilisateurs.
Ce travail d’analyse des contenus est représentatif des professionnels de l’information. Là où dans les folksonomies, on indexe de façon libre et intuitive, les professionnels passent par un travail de réflexion, et utilisent des règles et des moyens normés (index, thésaurus) pour indexer au mieux les ressources qui leur sont présentées.

Les folksonomies ne suivent pas ces règles et ces contraintes, ce qui représente leur point fort… mais également leur point faible.

Forces et faiblesses : les deux faces de la Folksonomie

Une des grandes forces des folksonomies est la liberté que ce mode d’indexation offre. Comme le souligne Olivier Ertzscheid sur son blog Affordance.info,[4] les folksonomies permettent à un utilisateur sans compétences particulières d’indexer lui-même ses contenus : photos sur Pinterest, vidéos sur Youtube, signets sur Delicious… Il est libéré de contraintes documentaires telles que le respect d’un langage documentaire stricte, ou l’utilisation d’outils comme des indexes ou des thésauri.
Ce mode d’indexation correspond aux besoins des utilisateurs, et non à des impératifs professionnels : cela permet donc de mettre en place des systèmes de référencement là où les professionnels n’y verraient pas d’intérêt. Cette nouvelle approche de l’indexation ouvre donc le champ des possibles


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